La Sucrerie/Raffinerie de Collonges-lès-Premières

Cet article est adapté des recherches (toujours en cours) de Jacques Loury (maire-adjoint de Collonges-et-Premières) et Gaston Bricout (ASSF).
Les images de cet article nous ont été aimablement fournies par Jacques Loury.

N.B.: depuis 2019, la commune s’appelle désormais Collonges-et-Premières suite à la fusion des communes de Collonges et de Premières.
Cependant, au moment où la sucrerie était en activité, elle se trouvait sur le territoire de l’ancienne commune de Collonges-lès-Premières.

La sucrerie aujourd’hui.

Historique partiel

Comme l’indique son fronton, la fabrique de Collonges aurait été fondée en 1839, date à laquelle le conseil municipal autorise la construction d’un four pour produire du noir d’animal.
Ses propriétaires incluent M. Samuel et M. Manuel.

Au cours du XIXème siècle, des échanges de terrain, ou expropriations, ont eu lieu par la commune pour agrandir la cour de l’école.
En 1851, M. Jean-Baptiste Thomas déposa un brevet pour une presse hydraulique.
En 1871, le propriétaire, M. Manuel, dépose une requête au président de la Commission des Départements envahis pour être indemnisé des pertes subies par la sucrerie à la suite de l’invasion de la Côte-d’Or lors de la guerre franco-prussienne. Le député Dubois, membre de cette Commission et de la Commission relative aux dommages causés par l’invasion, appuya cette requête.
En 1885, le conseil obtint du préfet l’autorisation de construire un asile destiné à accueillir les enfants des ouvrières et ouvriers travaillant tard le soir à la fabrique durant la campagne de collecte des betteraves.
En 1903, le conseil municipal mentionne la construction d’une bascule de 8 tonnes.
La dernière mention de la fabrique date de 1915, où le conseil fixe le prix de la pesée à 25 centimes de francs pour la Société anonyme des Sucreries de Chalon, qui avait peut être racheté l’usine à cette époque.

On ne sait pas encore précisément quand la sucrerie a fermé, mais elle n’était déjà plus en activité dans les années 1920, car elle n’apparaît plus dans les listes des sucreries de Côte-d’Or à cette époque.
En 1945, une partie des bâtiments, transformée en logements, est détruite dans un incendie.

Aujourd’hui, une partie des bâtiments subsiste, notamment la façade et un bâtiment près du four. La cheminée a été démolie.
Quelques vestiges des distilleries autour de la sucrerie subsistent également, notamment l’ancien moulin de Longeault, mais on ignore si elles ont collaboré avec la sucrerie.

Carte postale de 1924 présentant la sucrerie. A cette époque, elle n’est plus en activité.

Un grand merci à M. Loury pour ses informations et une bonne chance à lui pour ses recherches !

Sources :
 – Archives des délibérations du conseil municipal de Collonges-lès-Premières
 – Archives départementales de la Côte-d’Or
 – https://www.persee.fr/doc/geoca_1164-6268_1928_num_4_1_6644
 – https://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_longeault-pluvault_361.html