Les pièces rénovées par l'ASSF

L'école

L’école de la sucrerie fût la première pièce rénovée par l’ASSF, entre 2004 et 2005, un chantier bénévole conduit par J. Hiquebrant. Une collection de matériel d’écoliers datant de l’après-guerre y est présentée. Plusieurs livres, cartes et outils d’enseignement donnés par les écoles voisines y sont également visibles. Elle est accessible par un portail séparé situé au nord de la maison patronale.

La chapelle

Rénovée entre 2006 et 2009, la chapelle est accessible par la cour d’honneur devant la maison patronale. L’autel a été reconstruit à l'identique par un habitant de Francières, R. Masson, et des bancs ainsi qu'un harmonium d’époque originaires d’Orvilliers-Sorel y ont été installés.

Le laboratoire

Après des travaux réalisés entre 2014 et 2018, le laboratoire a été reconstitué tel que dans les années 1930. Une collection d’outils scientifiques, incluant éprouvettes et outils de mesures, peut y être admirée. En face de la fenêtre se trouvent également des outils modernes de laborantins montrant l’avancée des techniques au cours du XXème siècle. Sur la paillasse centrale est présenté le processus de fabrication du sucre de betterave. Une visite virtuelle sera bientôt disponible en attendant son accessibilité par monte-charge.

Les projets de rénovation de l'ASSF

Le bureau du chef de fabrication

A côté du laboratoire se trouvent plusieurs pièces dédiées aux cadres, dont le bureau du chef de fabrication. La collection de sucres emballés données par Jean Clériot pourrait être exposée dans cette pièce une fois celle-ci mise hors gel et hors humidité.

Le pavillon d'entrée

L'ASSF souhaite rénover un des deux pavillons d'entrée, devant la cour d'honneur. La reconstitution de l'intérieur d'une maison ouvrière y sera présentée.

Le four à chaux

Pièce exceptionnelle, le four à chaux de la Sucrerie de Francières est l’un des plus anciens d’Europe encore debout (années 1860) et l’un des derniers en brique. Parvenu jusqu’à notre époque dans un état de conservation remarquable, il est néanmoins dans une situation préoccupante. Comme pour la cheminée rénovée en 2014, le four à chaux souffre de son manque d’activité : son exploitation a été arrêtée dans les années 1950 quand un deuxième four à chaux automatique en métal fût construit à proximité. Une refonte des cerclages, une mise en sécurité et, peut être, la reconstruction de la cabane en bois du chef de four au sommet pourraient être envisagées.

La « deuxième tranche »

De 2009 à 2012, les travaux du centre d’interprétation dans les trois halles centrales reçurent le nom de « première tranche » par les bénévoles de l’ASSF. Aujourd’hui, celle-ci s’active pour lancer une étude de faisabilité et recevoir des financements pour une deuxième tranche de travaux. Celle-ci pourrait concerner l’immense chaufferie située au centre de l’usine et plusieurs ateliers bordant les autres halles, ainsi que la maison patronale.

La maison patronale

Après la mise en place d’un nouveau toit en tôle pour mettre hors d’eau l’intérieur de la bâtisse dans les années 2000, l’ASSF réfléchit maintenant aux possibles usages futurs de la maison patronale au sein de la deuxième tranche. Bâtiment souvent remarqué par les visiteurs lors de leur venue à la sucrerie, elle est surtout connue pour son bow-window faisant face à la cour d’honneur et pour son salon jaune datant des années 1930. Le style art déco est bien présent au sein de la bâtisse.

Le Centre d'Interprétation

La plus grande partie rénovée de la sucrerie de Francières abrite le Centre d’Interprétation, dont la première tranche ouvrit en 2012. Il fait de la sucrerie de Francières le premier lieu d’exposition sur le sucre et l’industrie sucrière a être abrité dans une ancienne sucrerie. Il est géré par Planète Sciences Hauts-de-France, depuis 2013.

Au plan national, la sucrerie de Francières détient une triple légitimité pour accueillir un équipement dédié au sucre : elle est, en France, la seule sucrerie ancienne à conserver un ensemble de bâtiments liés à la production qui soient encore « lisibles » historiquement.
Cet ensemble témoigne de l’évolution de la production industrielle du sucre depuis 1820, et est, à ce titre, protégé par les monuments historiques. Elle est située au coeur de la principale région sucrière de France, depuis les débuts de la fabrication du sucre de betterave. Elle s’appuie sur une histoire familiale riche et une association dynamique.
Francières s’affirme donc comme un témoin exemplaire de l’histoire du sucre de betteraves en France.

L’équipement permet aux visiteurs d’aller à la rencontre des traces architecturales existantes pour les interpréter et reconstituer ce que pouvait être l’activité de la sucrerie. Francières apparaît ainsi comme une unité modèle présentant toutes les caractéristiques type d’une sucrerie : domaine agricole, site de production, organisation sociale basée sur le paternalisme, unité spatiale, rôle du chemin de fer, etc.
Présenter Francières, c’est écrire l’histoire de toutes les sucreries de France, voire d’Europe, en un seul lieu.

Aujourd’hui, l’ASSF cherche à réaliser une deuxième tranche pour étendre le Centre d’Interprétation, présenter davantage de matériel recueilli par ses soins et éventuellement apporter d’autres usages au site de la sucrerie, pour d’autres publics.

Historique du Centre d’Interprétation

L’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques a été obtenue le 22 juin 1999.

Décret d’inscription :

Le Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Officier de la Légion d’Honneur,
Vu la loi du 31 décembre 1913 modifiée sur les Monuments Historiques, la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites de Picardie entendue, en sa séance du 02 juin 1999, confirmant l’avis de la Commission Régionale du Patrimoine Historique, Archéologique et Ethnologique de Picardie en sa séance du 06 janvier 1999 ; Vu les autres pièces produites et jointes au dossier, Considérant que la Sucrerie de Francières (Oise) présente, au point de vue de l’histoire et de l’art, un intérêt public en raison de son caractère unique, de son ancienneté et de la préservation de l’usine, témoin de l’industrie sucrière à ses débuts. ARRETE :
Article 1er : Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, l’ensemble des bâtiments de la Sucrerie de Francières (Oise) exceptés la laverie, la citerne à fuel lourd moderne, et le nouveau bâtiment de stockage agricole construit en 1995.
Fait à Amiens, le 22 juin 1999 Le Préfet, Jean Louis DUFEIGNEUX

En 1999, première étude de faisabilité dans le but de créer un « musée du sucre » dans les bâtiments réhabilités de la sucrerie.
En 2006, deuxième étude de faisabilité dans le cadre de la recherche d’un opérateur privé assurant la gestion du lieu.
Cette étude, soumise au Président du Conseil Régional, reçoit un accueil immédiat.
La Région, associée au Département et aux autres structures administratives, décide de prendre ce projet en main en y adjoignant «un centre vitrine du pôle à vocation mondiale industrie et agro-ressources (IAR) pour les débouchés non alimentaires des produits agricoles ». Ceci dans le cadre d’un contrat Etat-Région.
La Région procède à une troisième étude de faisabilité rendue en 2008 ( cabinet « troisième pôle ») et met en route les études juridiques et les premières études architecturales.

Ce n’est qu’en 2009 que nous apprenons l’existence d’une subvention européenne concernant la partie « sucreries ». Cette décision de la Commission de Bruxelles datait de 2006 dans le cadre du « Programme national de restructuration du sucre », projet PRN. Cette commission accordait une subvention de « dédommagement » à la suite de la diminution d’un tiers des productions betteravières et sucrières. Pour la France, 26 millions d’euros sont débloqués pour dédommager les planteurs et sucriers.

Simultanément, Bruxelles, par la mesure DR- PRN 323 E, réservait une subvention pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel sucrier. Pour la France, cette subvention a été fixée à 1 431 000€. Et cette subvention, d’une part, ne devait être débloquée semestriellement que sur factures validées et in fine, accordée que si la réalisation du projet était terminée le 30 septembre 2010 (heureusement cette date été reportée ultérieurement à septembre 2011).

La gestion de cette subvention est assurée localement par les services de la DRAAF (Direction Régionale de l’Agriculture). Elle était accordable à une association, la nôtre étant la seule possible et prête en France. Ces fonds européens ne concernent que la partie « mémoire sucrière ».

Parallèlement, il fallait monter le projet Agro-Ressources. Sous conditions de règlement également, a été mis en place un projet de 500 000 € assurés par :
– la Région pour 200 000 €
– le Conseil Général pour 200 000 €
– l’Association pour 100 000 €
Pour ceux-ci, l’ASSF en a trouvé le financement auprès de la Fondation Nationale du Crédit Agricole et celle du Crédit Agricole Brie-Picardie.

En 2009, l’association a été désignée par toutes les instances « maître d’ouvrage » de ces deux projets avec les responsabilités financières juridiques et techniques que cela implique. Elle a gardé comme « maître d’œuvre » l’architecte Yves Bour qui était celui de la troisième étude de faisabilité de la Région. Il lui a fallu s’adjoindre un assistant maître d’œuvre, un OPC, un bureau de contrôle technique et un commissaire aux comptes.
Et lui a fallu surtout effectuer de multiples démarches et faire accepter de multiples dossiers auprès de :
– La Préfecture de Région
– Le Conseil Régional et ses instances, Culture, Inventaire, Phosphorescience ( devenu
Ombelliscience)
– Le Conseil Général et ses services Culture, Equipement etc.
– La DRAC ( affaires culturelles régionales) et l’architecte des bâtiments de France
– La sous-préfecture
Elle a négocié et obtenu auprès du Crédit Agricole un découvert à un taux préférentiel.

Un bail emphytéotique été signé le 29 octobre 2009 avec la Société agricole propriétaire, bail s’appliquant à tout le centre de l’usine, logement patronal inclus. Ce bail de 30 années est rétro cessible au bout de trois ans à un organisme- sans doute régional- poursuivant l’ensemble de la réhabilitation. Celle-ci a d’ailleurs été formellement reconnue par la Région et le Département à la demande de la DRAC.

Le permis de construire a été obtenu le huit mars 2010. Les démolitions nécessaires et les arasements des sols ont été effectuées à l’été 2010.

En janvier 2011, l’ensemble des entreprises se répartissant les 15 lots du projet avec leurs sous-lots, ont été désignées. A la fin de ce mois, le bureau de contrôle technique a donné un avis favorable sur l’ensemble des calculs remis par les entreprises.

Après réception de son accord, les assurances dommages ouvrage, protection du maître d’ouvrage,ont été signées dans la foulée. C’est dans la première quinzaine de février 2011 que les travaux proprement dits ont commencé par les fondations.
La fin des travaux était prévue pour le 31 août 2011, septembre étant réservé aux finitions et à la muséographie.

Simultanément, l’ASSF a travaillé avec le Service Régional de l’Inventaire à la muséographie, rédaction des textes, fournitures et choix de l’iconographie.
Régulièrement se sont tenus à Amiens des Comités Scientifiques et Techniques, les uns pour le projet PRN, les autres pour le projet IAR. Ainsi que des Comités de Pilotage regroupant toutes les instances administratives et les financiers.

Conjointement avec le propriétaire, l’Association a procédé à la quête et au rassemblement d’un important matériel stocké et destiné à la muséographie. Plus de trois cents pièces étant déjà répertoriées.
Au total en 2006 et début 2007, cinquante tonnes de matériel ont été offerts et acheminés aux frais de l’association.

Une chaîne de fabrication partielle pourra être exposée dans une phase future du musée, du coupe-racines au matériel de conditionnement, sous réserve de leur remise en état de présentation. Long travail pour les bénévoles.
Un diffuseur RT 2 dont elle a financé le démontage et le stockage, ainsi qu’un élément de cuite sont en place sur le site.

Un Centre de culture scientifique, technique et industriel

A gauche, maquette de M. Chabrier, architecte DPLG (1985). Celui-ci a passé 2000 heures de travail sur le site, au milieu des broussailles, pour en dresser les plans de 1981 à 1985. Il en a fait le sujet de son diplôme d’architecte.
Il avait alerté, à cette époque, les services de la DRAC sur l’intérêt du site et est donc l’un des premiers à avoir fait sortir notre sucrerie de l’oubli.

Ci-dessus, maquette de la sucrerie réalisée par Mlle Langlois.

L’association se félicite de l’implication de M. Yves BOUR dans la réalisation de ce projet.

Voici quelques extraits de l’article qu’il a bien voulu confier à la revue  » l’Archéologie Industrielle en France  » (n° 57) :

« C’est après une visite complète du site, guidé par les animateurs passionnés de l’association de sauvegarde que j’ai pu comprendre l’intérêt particulier de la sucrerie de Francières ».

Après s’être livré à une analyse des différents aspects de l’usine, M. Bour conclut : « Après l’abandon de près de quarante ans dont a été victime le site, les caractéristiques architecturales des bâtiments sont encore visibles : façades porteuses en maçonnerie de brique, grandes arcatures soulignées par une modénature soignée, menuiseries métalliques très fines ».

S’il constate que l’intérieur des lieux confère une impression plus confuse, due aux transformations et altérations manifestes qu’ont engendrées cent cinquante ans d’activité industrielle, il y voit la preuve de « l’acharnement des hommes à y poursuivre leur activité ».

Elles sont pour lui autant d’empreintes physiques, laissées par des générations d’ouvriers et de techniciens. Etonnamment, et malgré leur mauvais état général, les lieux ne paraissent pas abandonnés, grâce à la poursuite d’une activité agricole sur une partie du domaine et au travail acharné de l’association : la pugnacité d’une poignée d’amoureux de l’usine a permis d’entrenir le lieu et sa mémoire.

M. Bour conclut que : « c’est à juste titre que le site est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques ».

Confronté à la double exigence d’un budget limité et d’un programme modeste, l’architecte doit adopter une approche particulière pour arriver à ses fins. Ecoutons le : « c’est au cours d’une visite, alors que nous parcourions l’usine sous un ciel bleu éclatant que s’est imposée la solution : il fallait utiliser les grandes halles qui offraient des volumes généreux, spectaculaires, les seuls capables d’évoquer réellement l’univers de la sucrerie. Il fallait se réinstaller dans les bâtiments quitte à montrer les murs et leurs cicatrices.

Quel support plus idéal pour montrer la vie passée, pour évoquer l’histoire?

Avec pour philosophie sous jacente, construire avec les moyens et les matériaux actuels – en s’accomodant de l’existant – sans privilégier une époque plutôt qu’une autre, ce qui n’aurait pas eu de signification, vu les nombreux et si différents visages présentés par l’usine au fil du temps.

Pour une pleine compréhension de la démarche et pour les détails techniques de la future réalisation, nous renvoyons les personnes intéressées à la lecture de l’article qui nous a servi de référence.

« En 2008, le Service Régional de l’Inventaire du patrimoine culturel est naturellement intégré à la dynamique régionale qui se met en place autour du patrimoine de l’industrie sucrière et du site de Francières en particulier.

Il programme l’inventaire et l’étude de ce patrimoine sur l’ensemble des trois départements picards. Il s’appuie pour cela sur le repérage du patrimoine industriel déjà mené à partir de 1986 dans le département de la Somme ainsi que dans une partie de celui de l’Oise.

Ce premier travail avait déjà permis de souligner, dès 1993, la valeur de l’usine de Francières à une époque où personne ne s’y intéressait plus.

Dans le département de l’Aisne qui fut le premier département producteur de sucre, l’inventaire s’appuie sur une précédente étude menée en 1992 dans le cadre d’une exposition qui avait été présentée aux archives départementales,ainsi que sur l’approche historique de François Védrine, doctorant, dont les recherches sont toujours en cours.

Enfin, à l’échelle régionale, le travail universitaire de Christian Schnakenbourg permet de cerner l’évolution de cette industrie pour constituer un corpus d’étude d’environ deux cents sites représentatifs. Ce nombre correspond approximativement à celui des établissements recensés lors de la statistique industrielle de 1878, qui marque une sorte d’apogée dans l’âge d’or de l’industrie sucrière.

Le nombre de site encore existant n’a pas été ici le critère le plus déterminant, même s’il est important. L’objectif de l’inventaire, qui se place d’emblée dans la perspective de valorisation, est bien de retracer l’histoire de deux siècles d’une industrie, qui reste un élément fort de l’identité régionale, même si elle est aujourd’hui réduite à six établissements en activité dans la région… »

Le pôle IAR

A l'entrée de la visite, la halle Thirial abrite un espace dédié aux agro-ressources. Cet espace a été conçu comme vitrine du Pôle de Compétitivité «Industries et Agro-Ressources», qui a vocation à rassembler les acteurs de la recherche, de l’enseignement et de l’industrie de Champagne-Ardenne et de Picardie autour d’un axe commun : les valorisations non alimentaires du végétal.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, le Pôle de Compétitivité IAR a défini 4 domaines d’actions stratégiques regroupés sous le concept de bioraffinerie. Ces axes stratégiques, au cœur des enjeux des développements actuels et futurs - augmentation durable des prix des matières premières et de l’énergie non renouvelable, compétitivité internationale - sont développement durable, protection de l’environnement, santé et sécurité des consommateurs.

La mise en place d’un cadre réglementaire de plus en plus strict, tant au niveau national qu’européen traduit ces préoccupations.

La finalité et la stratégie du pôle Industries et Agro-ressources est de réunir les compétences et les technologies d’extraction, de transformation et de formulation des composants de la biomasse, permettant d’effectuer toutes les étapes depuis le laboratoire jusqu’au développement industriel, d’un projet innovant s’inscrivant dans une perspective de développement durable :
• Les bioénergies
• Les agromatériaux
• Les biomolécules
• Les ingrédients végétaux

Le Pôle IAR se donne aujourd’hui les moyens de ses ambitions pour être en 2015 la référence européenne des valorisations non alimentaires des agro-ressources :
- en intensifiant les partenariats au niveau de nos 2 régions par l’organisation de l’adéquation offre demande des secteurs industries – recherche – agro-ressources et le soutien aux projets en résultant,
- en intégrant des savoir-faire extérieurs par une ouverture à d’autres territoires nationaux ou internationaux dans une stratégie d’alliance,
- en développant un outil d’intelligence économique spécialisé dans les opportunités de substitution au carbone fossile mais également dans la création de nouvelles fonctionnalités,
- en adaptant et mobilisant les ressources végétales nécessaires aux usages industriels concernés.

Le Centre de Documentation

Créé suite à une décision du Conseil d’Administration de l’ASSF en 2001, le Centre d’Histoire et de Documentation de l’ASSF fournit à ceux qui le souhaitent des informations et de la documentation sur l’histoire et la mémoire de l’industrie sucrière en France. Il se compose essentiellement des rubriques de ce site Internet, de l’Inventaire des Sucreries de France métropolitaine, ainsi que des dossiers et documents rassemblés dans les collections physiques de l’ASSF, qui se trouvent dans son local à la Sucrerie de Francières. Il est géré par une commission historique effectuant des recherches pour étoffer ses collections.

L’ambition du Centre de Documentation est de rassembler le maximum d’informations possibles issues des documents ayant trait à l’histoire du sucre, de la betterave, de l’industrie sucrière, des sucreries et des distilleries. Il se charge de répertorier les sources d’informations, les ressources archivistiques, les sites Internet, ayant trait aux mêmes sujets.
Il ne s’agit pas d’un Centre d’archivage puisque les documents qu’il recueille sont globalement des fac similé des archives officielles ou des dons qui nous sont faits par nos aimables contributeurs.
Le Centre de documentation fournit ainsi des informations élaborées à partir des données qu’il recueille.

Ce centre est pour l’essentiel, et au moins dans un premier temps, « virtuel », à savoir que les informations, textes ou images qui en constitueront le fonds, sont stockées sur des supports informatiques, consultables sur place, sur écrans d’ordinateurs.
L’ensemble des connaissances acquises, des documents et informations collectés seront mis à la disposition des personnes intéressées, historiens, chercheurs, étudiants, professionnels, via Internet, dès que la saisie de la Base sera assez conséquente.

Le présent site Internet n’a pas la prétention d’être le fidèle reflet de la totalité des informations détenues par l’Association. Son élaboration repose sur les données collectées par la commission historique et mises en forme pour en faciliter l’accès au public. Les fiches de présentations des établissement font ensuite l’objet d’une rédaction synthétique, avant de figurer dans la rubrique correspondante.

 

Si vous souhaitez contribuer au Centre de Documentation ou si vous avez une remarque concernant les informations présentées dans le site public, merci de nous contacter.

Thèmes de recherche :

L’histoire de la Sucrerie de Francières

Celle-ci est déjà largement connue, en tout cas pour la période 1880 / 1969. Il s’agit donc «simplement » de corriger d’éventuelles erreurs, combler certaines lacunes, trouver de nouvelles informations, des détails inédits, des photographies et cartes postales originales. Le but étant de parfaire et compléter l’important travail déjà effectué par Monsieur J.P. BESSE et son équipe et des auteurs ayant déjà écrit sur le sujet. L’ensemble viendra enrichir les archives de la SDF et alimenter le site Internet de l’association pour la partie consacrée à l’histoire de la sucrerie.

 – Monographies réalisées sur le sujet

 – Archives de la SDF

 – Documents détenus par les Archives départementales de l’Oise. Exemples :

  • MP 3709 – Arrondissement de Compiègne 1834 Statistique industrielle – Canton d’Estrées -1834.
    Une partie est consacrée à la fabrique de sucre de betteraves de FRANCIERES. MP 4348 – Etablissement industriels de l’arrondissement de Compiègne. Il s’agit du registre d’inspection des manufactures, fabriques, chantiers, ateliers, indiquant leur situation au point de vue de l’exécution de la loi du 19 mai 1874 : La sucrerie de Francières – BACHOUX et Cie – a fait l’objet d’une visite du 03 décembre 1879
  • MP 3874 – Ensemble de documents ayant trait à la culture de la betterave sucrière dans l’Oise : Il s’agit de la correspondance échangée entre le Ministère de l’Intérieur napoléonien, le Préfet de l’Oise, les Sous-Préfets, les Maires concernés, quelques propriétaires terriens et les industriels intéressés par l’entreprise. Ces courriers sont datés pour la plupart de l’année 1811 et font suite à la parution du décret impérial instaurant la culture de la betterave «propre à la fabrication du sucre ». Ces pièces ont été photographiées et enregistrées sur CD Rom.
    Leur traduction dactylographique est achevée.
Le Mémorial de l’Industrie Sucrière

Le Mémorial de l’Industrie Sucrière est le nouveau nom donné à la série d’articles et de photos anciennes évoquant la mémoire de l’industrie sucrière en France. L’ASSF a l’intention d’évoquer dans ce mémorial la naissance, les évolutions technologiques, les mutations, les crises, les perspectives, etc. qui ont façonné l’industrie sucrière du XIXème siècle à nos jours. L’essentiel des recherches ont porté sur la culture de la betterave sucrière au XIXème siècle dans le département de l’Oise où la sucrerie de Francières est implantée, mais l’ASSF invite les témoins venant d’autres départements et régions à contribuer à ce lieu de mémoire.

L’Inventaire des Sucreries

L’Inventaire des Sucreries de France métropolitaine a d’abord été celui des Sucreries de l’Oise. Il fut d’abord basé sur une importante source archivistique, la série 5M Santé publique et hygiène des Archives Départementales de l’Oise, portant sur les établissements insalubres soumis à déclaration.
Les sucreries et distilleries, répondant à cette définition, y sont largement représentées.
Par la suite, nos nombreux correspondants, nos historiens se sont penchés sur des archives privées pour recueillir de précieuses informations sur l’ensemble des établissements sucriers comme les raffineries, les sucreries, les râperies et enfin les distilleries implantées sur tout le territoire métropolitain. Après avoir été enregistrées en ligne et systématiquement dépouillées, les premières inventaires des sucreries furent mises en ligne, puis rectifiées et affinées au fil du temps, en partie grâce aux visiteurs.

Un dépouillement particulièrement fourni et minutieux des annales du Syndicat National des fabricants de sucre (SNFS) a permis de renseigner (à partir des années 1870) les fiches spécifiques à chaque établissement.
Ces renseignements n’ont pas tous l’exhaustivité de ceux obtenus pour la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais mais nous attendons que chaque visiteur qui se sentirait concerné nous fasse part de ses connaissances.
L’exploration d’Internet est pour vous une denrée précieuse, tout en sachant que nous faisons appel à la discipline de nos visiteurs pour bien citer leurs sources, ainsi que nous le faisons de notre côté, avec ce type d’information.

Il n’entre pas dans nos intentions actuellement de traiter des établissements plus spécialisés dans le sucre issu de la canne. D’autres interlocuteurs sont plus à même que nous pour le faire.
Cependant, il n’est pas impossible que nos recherches nous y mènent un jour.