La Sucrerie de Bucy-le-Long

L’historique de l’établissement a été élaboré à partir de l’important travail réalisé par Monsieur Robert Bataille, précurseur, qui a eu le mérite de s’intéresser, bien avant nous, à ce sujet.
Nous lui adressons notre amical salut et nos compliments.

Historique

En 1862, la société Cungnier et Cie se constitua pour exploiter, à Bucy le Long, une distillerie construite sur trois hectares, entre la rivière et la route de Vailly, au centre même de l’actuelle sucrerie. Pour mémoire, la première distillerie du département fut créée à Vauxrot (près de Soissons) en 1859 (la première de France en 1854 à Troyes) tandis que la région avait compté deux sucreries dès 1836 : Ciry – Salsogne et Mont-Saint-Martin. Les quinze premières années furent difficiles et virent cinq propriétaires se succéder à la tête de l’entreprise.


Louis-Joseph Beauchamps.

Louis Joseph Beauchamps, né dans le Nord en 1837 était le directeur de la sucrerie de Gevigney (Haute Saône) quand en 1879 il vint dans l’Aisne pour s’associer avec le propriétaire de la distillerie de Vauxrot dont il devint propriétaire en 1890, après en avoir fait une usine modèle. Il avait commencé sa carrière comme ingénieur aux Ets CAIL qui dominait alors le marché du matériel de sucrerie. En 1891, la distillerie de Bucy est mise en liquidation. Louis Joseph Beauchamps (ph.coul.) la rachète alors et relie les deux établissements par voie ferrée à la gare de Crouy.

 
Louis-Edouard Beauchamps.

A son décès survenu en 1901, son fils Louis Edouard (photo n&b) prend la succession (Cf. sa biographie) et créé avec un de ses beaux-frères la Société Distilleries Raffineries Louis Beauchamps fils, Waelès et Cie. A cette distillerie, il ajoute vers 1910 une fabrique d’engrais humiques, à base de vinasse, qui contribuera largement à la réputation de Bucy.

Jusqu’en 1914, Monsieur Louis Edouard Beauchamps réside à l’intérieur même de l’usine dont il suit de très près le bon fonctionnement. Mobilisé en 1914 dans la cavalerie, il est décoré de la croix de guerre.

La sucrerie de Bucy-le-Long avant 1914. Collection Philipon.

A la fin du conflit, les deux distilleries de Bucy et Vauxrot furent détruites : seule celle de Bucy fut reconstruite autrement.
[En 1992, ne subsistait de cet ancien établissement de Bucy que l’ensemble des bâtiments en briques bordant la route D 325. Ces bâtiments furent longtemps appelé »les écuries » car ils abritaient les boeufs utilisés pour les charrois dans l’usine (et aussi pendant la guerre de 40 à 44) tandis qu’une autre partie était affectée au logement des ouvriers saisonniers belges].

Il faut savoir que pendant la première guerre mondiale, 111 distilleries et 34 sucreries sur 47 furent totalement ou partiellement détruites dans le département de l’Aisne. Si celle de Bucy fut rapidement reconstruite, en plus solide (béton armé) et plus productif, sa capacité devenant supérieure à celle des deux précédentes, celle de Vauxrot ne rouvrit pas. Seuls quelques hangars et entrepôts furent rebâtis. Cf. Plans de ces deux établissements.

Deux vues de la distillerie de Vauxrot incendiée par les Allemands le 2 décembre 1914.

La première campagne de distillerie reprit à l’automne 1921. L’approvisionnement en betteraves se faisait principalement par péniches de 280 tonnes, l’usine étant implantée en bordure de l’Aisne : c’est une grue qui déchargeait ces betteraves dans un caniveau hydraulique long de 250 mètres aboutissant au lavoir.

Mais Monsieur Beauchamps nourrissait un projet beaucoup plus ambitieux. Il persuade les propriétaires d’autres sucreries et râperies détruites de fusionner, dont celles de Milempart à Villeneuve Saint Germain, Pommiers, Ciry – Salsogne et Berny-Rivière et de créer une unique sucrerie à Bucy le Long. Noyant et Aconin – qui avait redémarré en 1922 – entrant dans le groupe (celle-ci fermera en 1956).

Le 06 août 1921 est fondée « La Société des Sucreries et Distilleries du Soissonnais » (S.D.S.) constituée de la fusion de six sucreries-râperies. La mise en chantier par Fives-Lille démarre la même année et en un temps record, un matériel très important est monté.

En 1992, on pouvait encore constater la robustesse, l’élégance des bâtiments à ossature métallique et la fiabilité du matériel tels les cuites, les malaxeurs et la série des bacs à mélasse et autres assemblages rivetés.

Parallèllement, Monsieur Beauchamps avait commandé le 05 octobre 1920 des bâtiments pour remplacer ceux de la fabrique d’engrais mise en route vers 1910 et détruits depuis. Ils existaient toujours en 1992 alors que la fabrication d’engrais avait cessé fin 1957, servant pour d’autres affectations.

Depuis 1920, une idée mûrissait. Celle d’implanter des stations collectant les betteraves sur les plateaux de Vregny (1 km de l’usine) et d’Acy (5 km) plus un transport aérien. Ces stations situées sur deux plateaux au nord et au sud de Bucy (14 000 hectares) récoltaient 750 tonnes de betteraves par jour, grâce à 130 km de voies ferrées de 0,60 m, à 150 wagons de 8 tonnes de charge utile et 11 locomotives 20 tonnes (Decauville et Mousa).

Dans ces deux lieux de transit, les betteraves étaient prélavées puis acheminées vers l’usine par les téléfériques, tandis qu’au retour les bennes remontaient de la pulpe. Des équipes d’hommes travaillant en trois postes de 08 heures, restaient trois mois dans ces stations équipées pour leur confort avec dortoirs, réfectoirs et maisons individuelles pour les permanents, avec eau et électricité.

La première campagne sucrière démarre le 1er novembre 1922 prévoyant 750 tonnes par jour de betteraves en plus des 600 tonnes par jour de la distillerie. Le 08 avril 1923 l’usine de Beautor alimente les stations en électricité et le 11 octobre 1923, les moteurs de commande des aériens à Bucy sont mis en place puis branchés. Ces deux « aériens » ont fonctionné jusqu’à la campagne 1949 / 50. Cet astucieux système de transport avait déjà fonctionné avant 1914 à Ciry – Salsogne et Berny – Rivière.

La sucrerie de Bucy-le-Long en 1923. Collection Philipon.

La période de l’entre-deux guerres verra toute une série de constructions et de transformations diverses parmi lesquelles on peut citer :
– La construction d’une cité ouvrière dite des « Prés-Jambons » (1920/1921)
– La construction de la cantine et des dortoirs (1922)
– La construction des maisons de la maîtrise face à l’usine avec puits d’eau potable près de la bascule (1923/1924)
– La construction de l’entrepôt à sacs de sucre d’une centaine de mètres de long (1928)
– Le forage d’un puits artésien de 630 mètres de profondeur (1932/1934). Outre sa profondeur, ce puits présentait la particularité remarquable de fournir de l’eau à 25 ° qui alimentait les deux bassins de décantation en béton armé.
– Réalisation de ces deux bassins décanteurs de 825 et 120 mètres cubes (1935) qui ont servi de piscine pour les loisirs du personnel durant les étés sous l’occupation.
– Construction d’une fosse à betteraves en béton armé au dessus du sol, à cheval sur le caniveau, pour améliorer le déchargement des péniches de betteraves avec la grue (1940/1941).

Malgré les difficultés liées aux événements d’alors, mobilisation des hommes (dont la grande partie fut prisonnière, à laquelle s’ajoutera un contingent pour le STO), réquisitions des véhicules et des chevaux, contingentement des matières premières, du gaz, de l’électricité, l’entreprise tenta de faire face.

Le personnel fut maintenu et occupé aux travaux d’entretien et à de petites améliorations. Lequel fut obligé de fabriquer du matériel avec des produits de récupération, des rebuts et en faisant appel aux ferrailleurs de Compiègne ou d’ailleurs. Une trentaine de jeunes dont 22 apprentis ont été embauchés en 1941/1942 pour être formés et reconstituer les différents corps de métiers.

Les cours des différentes technologies ont été faits sur place. Ces « J3 » (selon la classification de l’époque) avaient droit comme dans les écoles à la distribution quotidienne de biscuits caséinés qui apaisaient la faim des jeunes estomacs.

La plupart des membres du personnel mangeaient à la cantine un repas consistant, dont une soupe midi et soir, les légumes étant fournis par un vaste jardin qu’avait créé la Société après le parc à ferrailles. L’économe se débrouillait avec les fermes pour la viande et les matières grasses. Chaque station avait son réfectoire ravitaillé par un service de transport des repas.

Durant toute l’Occupation, un ancien terrain d’épandage au sud de la route de Bucy fut transformé en jardins de 06 à 10 ares. 110 parcelles ou le personnel cultivait les légumes (même l’oeillette que l’usine transformait en huile) et élevait des lapins.

En 1930, une épicerie avait bien été créée à l’entrée de l’usine, mais son activité fut réduite après les évènements sociaux de 1936. En 1942, pour aider les familles, une société coopérative vit le jour, animée par les cadres de l’entreprise. Pendant la guerre, cette coopérative s’est occupée des approvisionnements, régis par les tickets. Après 1945, elle affrêta des péniches pour le ravitaillement en charbon.
Un cordonnier a été installé près de l’entrepôt à alcool et une boucherie itinérante effectuait des tournées. Cette coopérative a été dissoute le 30 juin 1969 ne pouvant plus faire face à la concurrence.

En 1941, le « Comité Social » – contre une petite cotisation mensuelle – mit sur pied une mutuelle d’entraide. A partir de mars 1946 elle devint celle du comité d’entreprise puis, en septembre 1949 « Comité d’Entreprise Mutualiste », celui-ci étant complémentaire de la MFCA de Saint-Quentin. Cette mutuelle a été dissoute en novembre 1987.

Dès 1941, la direction mit en place une amicale sportive omnisport : athlétisme, escrime, boules puis natation, pêche à la ligne, tir à l’arc. Avant la création du stade en 1948, l’aire d’évolution se trouvait à l’emplacement du parc des matériels au rebut, au sud de l’usine.

Louis-Emile Beauchamps.

Roger Beauchamps.

Lors de la mise en place du S.T.O., une seule vague de départ eut lieu. Louis – Emile et Roger Beauchamps ont fait reconnaître l’usine « Industrie Prioritaire ». Les ouvriers sont devenus alors « affectés spéciaux » munis d’un laissez passer.

Monsieur Louis Edouard BEAUCHAMPS décéda le 30 décembre 1942. Les allocutions prononcées lors de ses obsèques montrent la place qu’il tenait dans le Soissonnais. Il avait formé pour le seconder, depuis une dizaine d’années ses fils Louis Emile et Roger qui surent continuer son oeuvre ; Louis Emile assurant la partie administrative et Roger la partie technique.

Ce dernier, ingénieur des Arts et Métiers, reconnu par ses pairs au-delà de nos frontières, a, pendant toute sa carrière, maintenu l’usine de Bucy à un très haut degré de technicité, comme le prouvera son évolution.

Il a été l’auteur de deux innovations importantes – toutes deux brevetées : le débatissage automatique des filtres-presses – jadis réalisés à la main – (un des postes les plus pénibles) et l’abattage hydraulique des betteraves lors de leur réception à l’usine. Il a également ramené des U.S.A. la technique du stockage des sirops permettant de les travailler après la campagne betteravière. Ses qualités humaines et l’attention qu’il portait à son personnel étaient unanimement reconnues.

De 1941 à 1944, les horaires de campagne étaient de 12 heures, 18 heures en changement de poste (du samedi 18 H 00 au dimanche 12 H 00), le travail reprenant le lundi à 06 heures. Les relais du changement de poste se faisaient tous les quinze jours. En raison du camouflage des lumières nocturnes, le calfeutrement rendait la chaleur éprouvante dans l’usine et à chaque allée et venue entre les services, il fallait se déshabiller ou se rhabiller.

En 1944, alertes fréquentes signalées par la sirène de l’usine, qui obligent à se réfugier dans les abris, à savoir, caves des bureaux, local pompe enterré dans caniveau rivière.

En juin 1944, après le bombardement de la gare de Laon, le personnel est réquisitionné par roulement pour y travailler. Les prisonniers russes sont aussi mis à rude contribution.

Un détachement allemand s’était installé fin mai dans le local de la densité, près de l’entrée. Le 31 mai, ils ont la mauvaise idée de tirer sur un chasseur américain qui – en réplique – mitraille l’usine, les bacs à vinasse et mélasse vides, le caniveau des tuyauteries à eaux boueuses, le four à chaux de 70 mètres cubes (le seul à l’époque) et la toiture des ateliers. Sans faire de victime car c’était jour de congé. A noter l’incendie du dépôt de sucre avenue de Coucy à Soissons, lors de la Libération.

La ville fut libérée le 28 août au soir et Crouy – Bucy le 29 au soir. Deux chars américains furent détruits au pont SNCF de Maubeuge. Le 26 décembre 1944 (pendant l’offensive des Ardennes) un avion allemand bombarda la gare de Soissons, bourrée de trains de munitions et éclairée comme en plein jour. Les explosions s’enchaîneront pendant 24 heures. Toutes les vitres de la façade sud de l’usine seront pulvérisées, quoique à trois kilomètres de la gare.

La sucrerie de Bucy en 1923. Filtres-presses et évaporation. Collection Philipon.

Après la Libération, la compagne sucrière a pu démarrer normalement avec pour la dernière fois, les horaires de 12 heures et 18 heures. Cette campagne a duré 89 jours jusqu’au premier janvier 1945. 1164 tonnes de betteraves avaient été travaillées (832 tonnes en sucreries et 322 tonnes en distillerie).

Pendant l’intercampagne 44/45 furent installés :
– Six centrifugeuses pour les trois jets – un transporteur vibrant pour sucre – deux séchoirs à sucre Vernon.
– Un nouveau criblage de sucre – un ensemble de petites cellules en béton pour les granulométries.
– Un poste d’ensachage avec bascules 50 et 100 kilogrammes – un transporteur à palettes
– une goulotte d’évacuation du sucre dans les wagons SNCF.

En 1947, a été réalisé avec les moyens du bord, un transporteur à bande sur pylones, de 155 mètres de long avec deux courbures, pour les sacs de 100 kg, de la « vieille sucrerie » à l’entrepôt près de la rivière. En avril 1942 avait eut lieu un essai de fabrication de glycérol, stoppé après un accident où deux employés furent blessés. Entre 1948 et 1949 une chanvrière fut créée à l’emplacement de la chaulerie. Elle a cessé son activité en 1952.

En 1948, installation du fuel sur les chaudières et transformation des deux gros bacs à mélasse en cuves à mazout. En 1949, installation du serrage hydraulique manuel sur tous les filtres-presses et construction du bâtiment pour le parc à bois, à tôles et profilés, etc. En 1960, ce serrage hydraulique des F.P. sera mécaniné (breveté) pour devenir débatissage automatisé (breveté). Toujours en service en 2002.

La campagne 1949/1950 a été la dernière, quant au fonctionnement des deux aériens, tandis qu’un approvisionnement avec dix camions Willème de 15 tonnes était essayé. Ceux-ci basculaient leurs betteraves à l’ancien hydraulique « wagons » réaménagé avec une rampe d’accès.

A partir de 1950, implantation d’un second four à chaux de 95 mètres cubes, agrandissement de la chaulerie et installation d’un skip. Celui-ci était alimenté par un wagonnet Decauville chargé de pierres ou de coke et poussé par les deux hommes-chargeurs, après passage sur une bascule. Le décompte des wagonnets se faisait sur tableau noir !

En 1950 également, les établissements Giez ont fourni une nouvelle grande roue à betteraves de même diamètre 8,50 m. Le pont-bascule devant la loge du gardien a été supprimé. Un nouveau bâtiment pour abriter la bascule et la densité fut alors construit après l’entrepôt à alcool. Un pont-bascule, agrandi et renforcé depuis, fut également implanté.

Un « confortable » déchargement hydraulique (100 m de long) a été également réalisé en 1950 pour recevoir tous les camions et semi-remorques qui manoeuvraient en marche arrière sur une rampe d’accès à 10 % pour « débaculer », tandis que l’ancien hydraulique était maintenu dans cette cour « Est » pour le déchargement des wagons.

Jusqu’en 1950, l’infirmerie était située dans la première maison « maîtrise » dans la petite cour commune avec la salle de réunions en face de l’usine.
Il y avait une infirmière permanente en plus du médecin du travail.

En 50/51, ce service a été mieux installé dans l’ex-densité, à l’emplacement des armoires téléphoniques, près de la loge du gardien.

Vue aérienne de l’usine – 1951.
L’équipe de montage de la diffusion continue – 1955.

La période s’étendant de 1951 à 1997 se caractérise par une série d’améliorations techniques constantes, des acquisitions ou des modernisations qui reflètent bien la volonté affirmée des décideurs de maintenir les outils de travail à un niveau de performance maximum.
Ceci ajouté au souci d’être toujours au plus près du meilleur niveau de technicité. Ce qui explique la longévité de l’entreprise qui fêta le centenaire de son existence en 1962.

En raison de la pénurie de logements, la direction avait lancé à partir de 1951 un programme de constructions avec la propre main-d’oeuvre des demandeurs travaillant à tour de rôle en équipes sur le chantier des voisins. C’est le principe des « CASTORS ».
La grève leur était fournie, les agglos fabriqués à l’usine avec une presse spéciale Telgor. Les maisons étaient dénommées « Telgor » anagamme de l’architecte ROGLET. Les toits étaient en terrasses et la première réalisée était située après le restaurant-réception.

Quelques investissements liés à l'évolution du tonnage

– 1951 : évaporation 6 effets. Première chaudière Panhoët (20T/vap à 25 B) = 1700 T/J.
– 1953 : chaulage et carbonatation continus.
– 1955 : première diffusion continue en France (origine belge R.T. Plus de jus de betteraves en cuverie) = 2150 T/J.
– 1957 : amélioration du lavage = 3225 T/J.
– 1960 : débatissage automatique des filtres-presses (breveté) = 3800 T/J.
– 1961 : abattage automatique des betteraves (poste fixe/breveté) et abattage automatique des bettervaves, mobile, sur cour stockage (breveté).
– 1963 : Centrifugeuses à sucre, continues pour premier jet (Fives-Lille) = 3936 T/J.
– 1967 : Nouvel atelier de lavage. Premier bac de 14 000 M3 stockage sirop (innovation en France) = 5378T/J.
– 1969 : adoption du surpressage des pulpes.
– 1973 : Quatrième bac à sirop. Stockage du sucre en vrac dans 12 cellules en béton = 6010 T/J.
– 1975 : chaudière 100 T Vapeur à 42 bars = 7041 T/J.
– 1981 : nouvelle cristallisation avec salle de contrôle général.
– 1984 : nouvelle évaporation.
– 1985 : nouveau four à chaux (450 M3) = 8300 T/J.
– 1987 : alimentation de la chaufferie au gaz.
– 1988 : nouvelle filtration jus de 2° carbo. Nouveaux coupe-racines = 10420 T/J.
– L’année 2000 a vu la création d’une nouvelle cour à betteraves « à sec » et la construction d’un nouveau lavoir, tandis qu’un nouveau batiment administratif, sur trois niveaux et près des unités de fabrication, est sorti de terre en 2001.
La production a atteint 15 000 T/J. en 2002.

Evolutions administratives et fusions

Avant 1914 : « Distilleries Raffineries d’Alcools, Louis Beauchamps fils, Waelès et Cie »
Après le 06 août 1921 : sucre, alcool, engrais « Société des Sucreries et Distilleries du Soissonnais » SDS
En 1956 : Fermeture de la sucrerie de Noyant, toujours SDS.
En 1966 : Absorption puis fermeture de la sucrerie des Michettes à Coucy. SDS devient : »Sucreries du Soissonnais et Ternynck »
En 1970 : Fusion avec les sucreries Marle, Vierzy, Saint Leu d’Esserent. Nouvelle appellation : « Sucreries du Soissonnais et Compagnie Sucrière »
1972 : Louis Beauchamps (68 ans) démissionne et devient président honoraire. Roger (66 ans) démissionne de la vice-présidence et de la direction des affaires techniques, mais accepte la seconde vice-présidence. Le premier décèdera en 1983 et le second en 1985.
A partir du 01 01 1973 Monsieur Jacques Laurens devient président directeur général.
1975 : Fermeture de Saint Leu
1979 : Fusion avec la sucrerie de Villenoye (Meaux). Dénomination : « Compagnie Française de Sucrerie »
1985 : Monsieur Bauer succède à Monsieur Laurens.
1990 : Fermeture de Vierzy. Fusion avec Vauciennes
1991 : Monsieur Alain Lefèvre devient président directeur général. La CFS prend le contrôle de la Société agricole et sucrière de Vauciennes
1992 : Prise de contrôle de la sucrerie – distillerie de Bray sur Seine (Seine et Marne)
1996 : Rachat par S.D.A. La capacité depuis 1998 est de 12 500 tonnes par jour, soit quinze fois plus que l’usine contruite en 1921.

Le site de Bucy tel qu’il se présentait en 2002. Service Communication de l’entreprise. Remerciements.

Documents photographiques : les postes de travail à la sucrerie de Bucy-le-Long en 1951

Grâce à une généreuse donatrice – Madame PHILIPON – notre musée « virtuel » s’enrichit de documents photographiques exceptionnels. En particulier une série de clichés des années 1950, montrant ce qu’étaient les différents postes de travail dans un établissement de ce genre.
Un grand « MERCI ! » à la propriétaire de cette collection.